Boris Foucaud Consultant

Consultant en communication : bénéfices pour les dircoms et les agences

consultant en communication

Le mot « consultant » est, dans l’inconscient collectif, très flou. Le « consultant en communication » est encore plus flou. Il est en effet une évidence que 95 % des organismes, publics ou privés, possèdent un service ou une direction de la communication. Qui, lorsqu’il est impossible de faire certaines choses en interne, font appel à des agences de communication. Et le consultant, dans tout ça ?…

Consultant en communication : définition(s)

Le consultant en trois craintes

Un consultant n’est pas quelqu’un qu’on consulte aisément. Cela à cause de différents archétypes qu’il faut battre en brèche :

Pire : un consultant en communication, ça sert à quoi ?

Trois réfutations pour définir ce qu’est un consultant

Il est facile de réfuter respectivement chacun de ces points :

Le consultant en communication, il sert à quoi ?

Après tout ce que nous venons d’énoncer, il est facile de deviner qu’un consultant en communication amène à un processus dans lequel une entreprise va se projeter à travers un œil neutre et analytique. Celui-ci va permettre une remise à plat d’une stratégie, la mesure des objectifs et des écarts, voire la remise en cause de ces objectifs. Il va dessiner des prérequis, des processus, des outils et va permettre qu’ils soient réalisés.

On voit que le consultant en communication ne peut pas l’être sans également être expert en marketing, les deux étant intimement liés.

Consultant en communication ou agence de com ?

Parmi les archétypes les plus courants, le réflexe est de croire que l’agence de communication est là pour répondre à ces problématiques. Cependant, ceci n’est que partiellement exact. D’une part parce qu’il faut briefer une agence pour en tirer toute l’efficacité, et que ce brief lui-même demande une expertise en amont.

D’autre part parce que le consultant est souvent spécialisé — par exemple en communication éditoriale — et que ses compétences sont très ciblées. Y compris les secteurs dans lesquels il travaille. Alors que beaucoup d’agences sont généralistes. Lorsque la problématique est trop « pointue » ou ténue, les agences font appel… à des consultants 🙂

On comprend donc parfaitement qu’en communication, consulting et agences sont complémentaires. Que le consultant n’est pas un surcoût, mais un maillon de process global.

Le consultant en communication : les phases amont

Le consultant en communication définit :

Le consultant est un facilitateur. Il accélère les choses dans la douceur et non dans la douleur. Comme interlocuteur unique, il agit en proximité avec la structure. Il ne survend aucune de ses prestations puisqu’il s’inscrit dans un processus global défini à l’avance. Et il permet très souvent, en amont, que toutes les décisions à venir soient balisées et validées. Un consultant peut parfaitement concevoir un site internet de A à Z et conduire le projet avec l’agence pour sa réalisation. Cette méthodologie permet souvent de gagner 1/3 du temps et jusqu’à 30 % du coût global du projet (dans les structures publiques).

L’agence de communication : les phases aval

L’agence de communication peut profiter de l’expertise du consultant. Celui-ci lui traduit de manière technique des besoins stratégiques issus d’un univers complexe qui n’est pas au cœur du métier de l’agence. C’est particulièrement vrai dans les milieux universitaires ou des collectivités. À l’aide d’un consultant, toute agence peut travailler pour une université ou une communauté de commune. Sans consultant, la mise en place du projet est véritablement longue et complexe, et souvent les rapports entre le client et l’agence finissent par en souffrir.

Le consultant en communication facilitateur de projet

Nous nous permettons de l’écrire ici, même si cela n’est pas spécialement politiquement correct, parce que nous en parlons d’expérience, après 15 ans passés de l’autre côté de la barrière. Si le consultant est un facilitateur, c’est parce qu’il a étudié les points qui permettent de mener un projet au bout tout en trouvant des solutions à chaque problématique bloquante qu’il a lui-même vécue, par exemple lorsqu’il était salarié.

Le consultant en communication et marketing est donc une interface idéale entre une institution, qui possède une culture et une structure propres et complexes, et une agence qui possède des compétences techniques irremplaçables. Entre les deux, le consultant met en place un référentiel commun faisant en sorte que le client et l’agence se comprennent parfaitement, dans les deux sens. Il a alors un rôle non de chef, mais de coordinateur de projet. Afin que tous les acteurs de celui-ci soient « en phase ».

Bien évidemment, certaines agences possèdent l’expertise nécessaire pour offrir un conseil de très haute qualité à un secteur spécifique. Mais il est souvent impossible de faire appel à elles pour des actions ponctuelles ou se situant sous leur seuil de rentabilité. Un consultant indépendant n’a pas le même point mort qu’une agence de 30 collaborateurs et peut donc intervenir une semaine, de manière non récurrente, à un tarif-jour plus avantageux pour le client. Une agence refusera ce type de mission.

Pas le consultant.

Qu’est-ce qu’un consultant en communication et marketing sait faire qu’un dircom ne sait pas faire ?

Un dircom sait faire pratiquement tout ce qu’un consultant sait faire lui aussi. Mais souvent différemment. Le consultant n’est pas pris dans le tourbillon du quotidien. Dans la submersion des tâches à traiter au fil de l’eau. Dans le management du service. Il n’a qu’une tâche, précise, pointue, à accomplir. Il peut donc l’approfondir en focalisant sa mission uniquement dessus.

Comme dit plus haut, sa neutralité lui permet aussi d’explique des choses à la tutelle qu’un dircom ne peut pas vraiment, politiquement, se permettre de dire simplement. Le consultant n’a aucun enjeu de carrière dans la structure ni d’avancement. Dans cette optique, il est payé pour dire le réel et non… pour l’adoucir.

Un consultant en communication connaît également parfaitement l’état de l’art technique, car la veille et la proactivité font partie intégrante de son travail. Dès lors, refondre un site qui a 6 ans ne s’effectue pas comme, justement, 6 ans auparavant. L’usage de l’omnicanal a énormément évolué. L’approche customer centric également, tout comme la nécessité d’un mix marketing dans le secteur public, par exemple. Le consultant sait expliquer ces choses dans un langage clair en en démontrant les enjeux. Il sait aussi faire preuve de conviction pour que la tutelle débloque un budget pour que la communication s’adapte au temps présent. Ceci paraît simple dans le secteur privé, ce l’est beaucoup moins dans le secteur public.

Un consultant en communication n’est donc pas un doublon du dircom. Il en est l’adjuvant, le conseiller. Et il facilite le dialogue entre la direction de la communication et l’institution — ou la direction générale. Il peut induire des stratégies, mais aussi permettre à la direction d’adopter la stratégie du dircom. Par la preuve, les chiffres, les processus sans zone d’ombre : par de la prévision précise et réaliste.

Qu’est-ce qu’un consultant en communication et marketing sait faire qu’une agence ne sait pas faire ?

Là encore, une agence sait faire pratiquement tout ce qu’un consultant sait faire, et même plus. Notamment, une agence sait faire de l’exécution pour réaliser le projet, ce que le consultant peut rarement effectuer — sinon certains contenus, par exemple, s’il se met en position d’exécutant dans le cadre d’une mission globale.

Cependant, spécialisé dans un secteur ou certaines méthodes, un consultant fait gagner du temps et de l’argent et au client, et à l’agence. Parfois même, intégrant une agence en marque blanche, il permet à celle-ci d’acquérir de nouvelles parts dans un marché. C’est l’analyse et l’expérience du consultant que l’agence recherche. Parfois, ces dernières sont même inspirantes pour elle.

Dès lors, l’expertise de l’agence et celle du consultant se chevauchent rarement. Chacun profite de la richesse de l’autre.

Les missions du consultant en communication et marketing

Tout dépend des compétences des uns et des autres, et des secteurs de prédilection. Personnellement, je propose :

D’autres consultants sont aussi spécialisés dans le :

Dès lors, selon les secteurs, il est impossible de ne pas trouver de consultant en communication correspondant à ses besoins.

Cependant, qu’est-ce qui différencie les uns des autres ? En fait, beaucoup de paramètres :

Et surtout… le feeling. Travailler avec un conseiller est un acte intime, même pour une institution. Humainement, le courant doit donc passer nécessairement. Dès lors, le feeling se définit par la confiance réciproque.

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